Poirier
(Pyrus communis)
Oui, on peut faire pousser des poiriers au Québec! Cela est même assez facile, à condition de choisir des variétés rustiques à nos climats. Très chic avec son feuillage lustré, le poirier est un très bel arbre et peut servir d’arbre décoratif, indépendamment de sa production fruitière.
SOL
Le poirier n’est pas exigeant quant au type de sol. Un sol moyennement riche, avec une certaine humidité et qui se draine bien est souhaitable. L’ajout régulier de compost permet de nourrir l’arbre et de s’assurer qu’il reçoit les éléments nutritifs nécessaires à sa croissance.
MALADIES et RAVAGEURS
Le trouble le plus fréquent et le plus connu du poirier est la tavelure. Elle est causée par un champignon et se caractérise par des taches brunâtres ou noirâtres sur le feuillage et les fruits. Le poirier peut être affecté au point de perdre la totalité de sa production fruitière.
L’application de bouillie soufrée (bordelaise) peut atténuer considérablement la progression du champignon. Il s’agit d’asperger le branchage au printemps, avant que les bourgeons n’éclatent. La bouillie soufrée est utilisée en culture biologique.
Le feu bactérien[1] est un autre problème important d’origine fongique pouvant affecter le poirier. Il se manifeste par le noircissement des feuilles, fleurs et boutons floraux. Parfois, l’infection peut se répandre très rapidement et tuer la plante. L’une des manifestations caractéristique est l’apparition d’un chancre sur l’écorce de l’individu atteint. Aussi, si les conditions d’humidité sont adéquates au champignon, on peut observer un exsudat sous forme de petites gouttelettes sur les parties atteintes. Le poirier ‘Bartlett’ est réputé très sensible à ce champignon.
Il n’existe pas de traitement efficace à 100 % contre le feu bactérien. Un environnement adéquat et une bonne hygiène de l’arbre (taille des parties atteintes et soustraction du feuillage au sol) peut limiter l’infection. Le pommier et les sorbiers sont des arbres susceptibles d’être atteint par le feu bactérien.
On peut régler plusieurs invasions d’insectes avec l’application d’huile horticole et l’utilisation de pièges écologiques appropriés.
DIFFICULTÉS DE CULTURE
Le poirier a ses petits défauts, qui rendent sa culture parfois hasardeuse. D’abord, les abeilles ne semblent pas apprécier particulièrement les fleurs de poirier. Et comme elles sont les principales pollinisatrices, il est facile d’imaginer comment ce dédain peut être agaçant pour le jardinier en herbe. De plus, les poiriers fleurissent tôt, alors que les abeilles sont trop engourdies pour travailler et que les risques de gels sont encore importants.[2]
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Feu_bactérien
[2] RICHARD, Jean, Arbres et arbustes fruitiers, Brocquet, 1997, p.71.